Comment être gracieuse en étant débutante ?

Crédit photo : Mickael Pantano

L’ancrage, la troisième clef de la danse orientale

Ce soir, nous allons travailler l’ancrage. Quoi est-ce que cela ? 😉

C’est la troisième clef de la danse orientale pour accéder rapidement à des attitudes gracieuses et des déplacements fluides.

Bon, sur le papier, la perspective n’est pas super excitante : il s’agit de savoir tenir son corps et sentir ses équilibres. Visuellement, l’expérience n’est pas spectaculaire, mais elle est indispensable !

Prendre l’équilibre dans le sol

Pour commencer, Yasmina nous fait localiser la position de notre poids du corps : poids du corps réparti sur les deux jambes, seulement sur la jambe droite, puis seulement sur la jambe gauche. Puis on passe de l’une à l’autre. L’exercice nous fait ressembler à un rassemblement d’oiseaux échassiers aux plumages colorés et exotiques ! Très vite, Yasmina nous rappelle que pour la mobilité du bassin, comme pour maintenir l’équilibre, il ne faut pas oublier le déverrouillage des genoux. Les jambes ne doivent jamais être raides. Elles doivent être dynamiques et souples, donc légèrement fléchies.

Fléchir légèrement la jambe qui porte le poids du corps permet de prendre conscience de la force que le corps prend dans le sol pour se dresser sans effort. A partir du moment où le pied est bien posé sur le sol, où la jambe est bien placée dans la continuité de la cheville et qu’elle est légèrement fléchie, la danseuse profite d’une position très stable.

Centrer le bassin et relâcher le diaphragme

En remontant, Yasmina nous fait placer le bassin. Il est centré et libéré par la légère flexion du genou.

'Le Roi Diaphragme'
‘Le Roi Diaphragme’

Puis, à tout seigneur, tout honneur, il faut vous présenter le Roi Diaphragme. Le Larousse le définit comme un ‘muscle très large et mince qui sépare le thorax de l’abdomen.’ Ce qui nous intéresse, c’est que la contraction du diaphragme ouvre la cavité thoracique en descendant dans l’abdomen. Chez nous, les filles et les femmes, cela se voit nettement quand on accentue le mouvement, puisque nous nous trouvons nez à nez avec la naissance de notre poitrine 😉 ! C’est l’inspiration, que nous faisons sans nous en rendre compte. Au contraire, le relâchement du diaphragme, quand on expire, exerce une pression sur la cavité thoracique et les poumons afin de les aider à expirer le CO2.

C’est ce relâchement et cette pression qui nous intéressent pour libérer l’abdomen tout en maintenant le buste centré et droit. Pour ressentir le point d’équilibre où le diaphragme maintient en souplesse le buste, nous inspirons largement en creusant le ventre, puis nous expirions en gonflant le ventre en nous concentrant sur la sensation de légère pression sur la cage thoracique. Petit à petit, nous maîtrisons le relâchement du diaphragme qui place notre buste. Nous pouvons alors diminuer l’échelle du mouvement, favoriser les inspires légères, et maintenir l’abdomen en contractant (doucement) les abdominaux.

Prendre conscience de sa colonne vertébrale

C’est la ‘ficelle qui sort du sommet de l’arrière du crâne et qui rejoint le plafond’. Cette image – un peu traumatisante, à bien y regarder ! 😉 – sert à représenter la ligne verticale que doit suivre l’empilement de nos vertèbres. Une ligne droite, claire et nette, sans rejeter les épaules en arrière, sans envoyer le buste en avant, sinon, nous perdons le contact avec le diaphragme et nous bloquons l’abdomen.

Check-up

Récapitulons : pieds posés en contact conscient avec le sol – jambes dans la continuité des chevilles, légèrement fléchies, dynamiques – bassin centré – abdominaux serrés sans forcer – diaphragme relâché, avec des inspires légères – colonnes vertébrale droite.

Voilà ! C’est cela l’ancrage !!!