L’almée est-elle une danseuse ?

Crédit photo : Patrice Bucher

Dans les civilisations islamiques, l’almée est une poétesse, une chanteuse et une musicienne.

Or, poésie, chant et musique sont des arts portés à leur accomplissement. Leur maîtrise est une discipline.

Sa formation comprend également la connaissance des mouvements de l’âme, des rétrécissements du coeur, et des sagesses tirées de l’enseignement des savants. C’est donc une érudite à la culture vaste et aux paroles recherchées.

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La danse orientale vue par Gibran Khalil Gibran

Crédit photo : Patrice BUCHER

« Elle dansa la danse des flammes, celle des épées et des lances ; elle dansa la danse des étoiles et celle de l’espace. Puis elle dansa la danse des fleurs dans le vent »

La parabole intitulée La Danseuse est extraite du recueil L’Errant paru en 1932, un an après la mort de Gibran Khalil Gibran.

Dès les premiers mots, le lecteur est transporté en des temps immémoriaux en un lieu qui n’a pas d’existence réelle mais dont le nom évoque un orient imaginaire.

C’est pourquoi cette parabole est souvent associée à la danse orientale, celle des temples et des palais des cités antiques du Moyen-Orient. Continuer la lecture de « La danse orientale vue par Gibran Khalil Gibran »

La danse orientale vue par Colette

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Née en Bourgogne en 1873, Colette est une femme de lettres, une romancière et une journaliste. Encore très jeune, elle épouse Willy, et part à Paris où elle côtoie le monde des arts et des lettres, ainsi que les cercles mondains. Elle devient le nègre* de son mari, puis le quitte, et gagne sa vie au music-hall, où elle présente, notamment, un numéro de pantomime orientale. Sa rencontre – et son mariage – avec Henri de Jouvenel lui ouvre les portes du journalisme, où elle excelle à décrire la vie sous toutes ses formes, dans un style ciselé au service de son art de l’observation.

Dans « Prisons et paradis » qui rassemble des textes écrits entre 1912 et 1932, Colette évoque une danseuse, qui lui est présentée comme une Ouled-Naïl durant un voyage en Algérie. Elle ne manque pas de saisir avec sagacité et justesse les éléments invisibles du rapport de force  entre les clients et la danseuse. Elle donne aussi une réalité à la femme décrite dans son quotidien, et ne se limite pas à l’image de la danseuse.

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