
17 mars 2020 à 12h00 – 29 mars 2022 à 12h15

La Danse Orientale avec Sophia Sola
Epanouir sa sensualité et s'amuser en danse orientale
La vie d’une danseuse orientale
Après ma maîtrise de droit, j’étais reçue en cycle de recherches d’histoire du droit et à la préparation à l’entrée à l’institut régional d’administration. Ces deux opportunités me laissaient dans l’indécision. D’autant que la danse orientale, que je pratiquais professionnellement depuis deux ans, était déjà toute ma vie. Mais le récit majoritaire ne plaidait pas en sa faveur. Sécurité, sécurité …
Je m’ouvrais de ce dilemme à ma mentor et costumière, Rita. Elle eut cette réponse nette et courte : « Tu ne te mettras pas à la danse à 40 ans. Une carrière universitaire, cela se reprend. »
Et je fus, et je suis, danseuse orientale.
Danser et vieillir ne me semble pas un obstacle. Vieillir est une discipline. Il suffit de ne pas sombrer dans le triptyque petit bourgeois blé – bouffe – baise. Je l’ai toujours trouvé lamentable, je suis protégée.
Beaucoup d’école de danse proposent un gala de fin d’année. Pour la majorité des élèves, la représentation sur scène est l’aboutissement de leurs efforts. Elle peut aussi être un objectif concret qui motive quand le plaisir de danser s’amoindrit ou que les progrès se font attendre.
Plus pragmatiquement, le gala est l’occasion pour l’école de danse de remplir les caisses. Les sommes récoltées sont employées pour gratifier des professeurs, pour financer leurs stages, pour organiser des sorties ou pour acheter du matériel.
Je mentionne l’aspect financier de l’opération pour insister sur le fait que rien n’oblige les élèves à participer à ces galas. Le paiement du prix des cours rémunère l’enseignement reçu. La présence au gala n’est pas un dû. Je pense qu’il est malhonnête de se désintéresser de ceux et celles qui ne souhaitent pas monter sur les planches en fin d’année.
Nous l’oublions, mais notre passage sur cette terre est bref. Nous apparaissons dans le monde comme un moineau égaré entre dans la lumière d’une salle de bal. Et, à peine profitons-nous de cette lumière, qu’il est déjà temps pour nous de sortir.
De mon passage, je retiens quelques lumières exceptionnelles, et deux sont particulièrement chères à mon cœur de danseuse. Continuer la lecture de « Magie et merveilleux pour une danseuse orientale »