« Il est le coeur et le souffle du Grand Seigneur, il fait ce qu’il veut et le Grand Seigneur ne fait rien sans prendre son conseil. Il est un sujet de notre République, de Parga. Il est mince, avec un visage fin et pâle, d’une taille moyenne, il est très gracieux. Eloquent, il s’intéresse à tout et se fait lire des romans comme la vie d’Alexandre le Grand ou d’Hannibal et des livres de guerres et d’histoire. Il compose la musique avec bonheur en compagnie d’un persan qui habite chez lui … Il achète toutes les belles choses qu’il veut avoir. Il est savant, lit la philosophie et connaît parfaitement le droit de son pays. Il est très aimé par le Grand Seigneur qui ne peut se séparer de lui. » Tel est décrit Ibrahim Pacha par un représentant de Venise au début des années 1520.
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Le mot « harem » désigne un lieu clôt soumis à des règles particulières. Sa finalité est d’établir avec certitude la descendance de son propriétaire. Il reste le privilège des plus fortunés.
Lieu de privation de liberté, il est aussi un espace de relative sécurité. Cette enceinte offre aux femmes des conditions matérielles d’existence douces. Elles sont à l’abri des tâches pénibles et des agressions.
Les harems sont peuplés majoritairement d’esclaves. La possession s’oppose à l’hymen. Dès lors, celles qui sont bénéficiaires d’un contrat de mariage sont des femmes nées libres qui ont été offertes aux fins de favoriser des alliances. Ce qui est l’originelle visée de l’union légale dans de nombreuses civilisations, dont l’occidentale.
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