Etrange gestuelle cette danse orientale. Cela fait bientôt deux siècles que le public l’a découverte à l’occasion des expositions universelles qui se tenaient dans les grandes villes européennes.
Depuis, elle hante les imaginaires du monde sans que, finalement, nul ne la connaisse totalement.
Parfois identitaire, parfois vulgaire, parfois commerciale, parfois élégante, parfois sublime, parfois folklorique, parfois sincère, parfois sans âme, elle a autant de visages et de vérités qu’il y a de femmes qui dansent.
Certains affirment qu’elle est née en Egypte antique pour célébrer les cultes des déesses qui veillaient à la fertilité du monde. Mais la fertilité n’est-elle pas une fantaisie inventée pour célébrer la sexualité subordonnée aux codes qui ordonnent la reproduction des êtres et des relations de pouvoir ? Continuer la lecture de « Danse orientale, danse de fertilité ? »
Le mot ‘tajine’ désigne tout à la fois un plat et une préparation culinaire originaire du Maroc. D’un point de vue étymologique, le mot ‘tajine’ et le mot ‘tian’ qui désigne un plat provençal auraient la même racine.
Le tajine est un ragoût cuit à l’étouffée. Ses ingrédients varient selon les saisons et les envies de celui ou celle qui le prépare.
Je partage avec vous la délicieuse recette de ma Maman. Sensible aux problèmes environnementaux et éthiques que pose la consommation de viande, elle utilise du seitan* et le résultat est savoureux.
Il vous faut pour 4 personnes :
3 oignons
4 gousses d’ail
1 citron biologique lavé et coupé en grosses tranches
200g d’olives vertes (dénoyautées ou pas)
500g de seitan
1 cuillère à soupe de ras-el-hanout (plus si vous aimez les épices)
J’ai découvert Naïma Akef dans une vidéo qui, aujourd’hui, a été retirée en raison d’une réclamation fondée sur les droits d’auteurs. C’est une perte pour la danse orientale car c’est dans cette vidéo que son style moderne et vif argent était le plus mis en valeur. Ses mouvements étaient rapides, petits et délicats, avec des enchaînements nouveaux mêlés à sa maîtrise des attitudes plus conventionnelles. Elle dansait en pantalon ce qui convenait parfaitement à sa silhouette.
La carrière de Naïma aurait pu finir dans les loges du Casino Badia, où ses camarades danseuses lui ont tendu une embuscade pour lui flanquer une correction afin de lui passer le goût d’être la favorite de Badia. Naïma rappelait peut-être à Badia Masabni ses débuts à Beyrouth, sur la scène du nightclub de Madame Jeannette, où elle avait conquis le cœur de l’audience chic en dansant et chantant. En effet, Naïma est l’une des seules danseuses à savoir également chanter et elle triomphe à chaque apparition.
Badia est une femme d’affaires, elle connaît la valeur de Naïma, mais elle sait aussi qu’un nightclub ne vit pas sur le talent d’une seule artiste, aussi douée soit-elle. Elle licencie Naïma après que celle-ci se soit sortie des griffes des jalouses…à la force des poings 😛
Il fut « umbilicus », puis « umbiliculus », transformé en « lonblil », modifié en « nomblil » et devenu « nombril » en français, « navel » en anglais, « ombligo » en espagnol, « nabel » en allemand et « ombelico » en italien.
La censure hollywoodienne le bannit des écrans dans les années 30. Le bikini lui offre une visibilité, mais il faut attendre les années 70 pour qu’il acquiert une respectabilité…toute relative.
Cette cicatrice qui nous rattache au monde animal des mammifères placentaires est reliée aux parois latérales du petit bassin qui se trouve délimité par la cavité abdominale en haut, le périnée en bas et les hanches sur les côtés. Ce petit bassin est l’arche où se côtoient l’argile et les boues humaines : il abrite l’appareil reproducteur, l’appareil digestif et l’appareil urinaire.
Dans les monothéismes, cette contiguïté dans le bas ventre de l’homme de la vie et de la mort contrarie beaucoup. L’anatomie dément les dogmes selon lesquels l’espèce humaine serait une création particulière, plus proche du monde céleste que du règne animal.
Cette marque d’appartenance de l’humain à la nature, et particulièrement à sa manifestation femelle, est aussi une empreinte qui différencie chacun de nous. Tous les nombrils sont uniques. De telle sorte que cette signature personnelle symbolise à la fois notre lien avec l’indifférenciation des générations et des espèces et notre individualité issue de nos héritages et de nos aptitudes.
Le nombril est donc notre attache avec l’infiniment universel et l’infiniment intime.
Il n’est donc pas surprenant qu’il soit au cœur de la danse orientale qui célèbre les unions et les séparations nécessaires au cycle de la vie à travers les états de conscience de la danseuse. Continuer la lecture de « Nombril »
Au Caire, la guerre entre les différents services de police (rattachés à l’armée d’après ce que j’ai cru comprendre) fait rage. Les trafics se développent avec la complicité des autorités du quartier qui vendent leur silence. Les malchanceux qui passent par le commissariat se voient automatiquement dépouillés de leur argent liquide sans qu’aucune protestation ne franchisse la barrière de leurs lèvres. Et, à vrai dire, quand on voit dans quelles conditions les policiers travaillent, on en arrive à penser qu’il vaut mieux qu’ils volent s’ils veulent avoir de quoi mettre de l’essence dans leurs voitures ou payer une heure d’internet…
Dans ce contexte, un petit malin met sur pied un très lucratif système de chantage visant des hommes de pouvoir, qui aboutit au meurtre d’une jeune chanteuse. Noureddine Mostafa est en charge de l’enquête. Aussi corrompu soit-il, il va rechercher la vérité alors que les premières manifestations de la révolution égyptienne sont réprimées (janvier 2011).