L’almée est-elle une danseuse ?

Crédit photo : Patrice Bucher

Dans les civilisations islamiques, l’almée est une poétesse, une chanteuse et une musicienne.

Or, poésie, chant et musique sont des arts portés à leur accomplissement. Leur maîtrise est une discipline.

Sa formation comprend également la connaissance des mouvements de l’âme, des rétrécissements du coeur, et des sagesses tirées de l’enseignement des savants. C’est donc une érudite à la culture vaste et aux paroles recherchées.

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A la table des Mille nuits et une nuit

Les Mille nuits et une nuit témoignent des conditions de vie matérielles et spirituelles dans différentes civilisations musulmanes entre le Xe et le XVIe siècle.

Les brillantes et prospères cités de l’orient (par rapport à Marseille) sont les cadres enchanteurs, et parfois inquiétants, où s’animent les Nuits.

Dans leur grande majorité, les protagonistes sont fortunés, princes, ou marchands enrichis dans les affaires de vente et d’achat. En de rares occurrences, un citadin misérable, voire infréquentable, tel Aladdin, voit sa destinée s’éclaircir et son essence changer. Roum, c’est à dire relevant de la « nouvelle Rome », savoir Constantinople, et désignant, par extension, les chrétiens, bédouins et maghrébins apparaissent dans certains contes. Ils sont considérés comme perfides, brutaux et incultes.

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Variation de l’Oiseau bleu

La profondeur et la qualité d’un mouvement de danse résultent pour partie du champs référentiel sur lequel il s’appuie.

A la fin de cette très courte variation, le dos de la main est offert comme un perchoir pour un oiseau, délicat et merveilleux.

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Trois photographies de danse orientale

Crédit photo : TOMA Studio, « Couleurs »

Les photographies de la danse orientale contribuent souvent à renforcer les préjugés dévalorisants.

Satin de polyester luisant, mousseline en petit métrage chiche, vêtements qui visent à découvrir plus qu’à embellir, pailletage grossier, ceinture portée à la lisière pubienne, chevelure en mode équestre, lèvres et yeux humides, maquillage épais, autant d’éléments qui reprennent les codes de la pornographie.

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