Incontournables et babioles pour danseuses orientales*

Au tout début du 20ème siècle, Jack London écrit avec beaucoup d’humour que nos salons sont encombrés de bric à brac et que : « d’innombrables objets ne servent qu’à amasser la poussière alors qu’il n’existe que fort peu d’ustensiles permettant de s’en débarrasser. »

Pour te faire plaisir, voici quelques objets qui seront petitement ou grandement utiles pour pratiquer la danse orientale, pour la mieux connaître, pour t’inspirer et pour l’enfant qui est en toi 🙂

Continuer la lecture de « Incontournables et babioles pour danseuses orientales* »

Souhair Zaki, la douce étoile du Caire

En 1952, le Mouvement des officiers libres dirigé par le général Mohammed Naguib renverse la monarchie égyptienne. La République égyptienne est proclamée et son programme tient en 6 points révolutionnaires : fin du colonialisme et du féodalisme, fin de la domination du capital sur le pouvoir politique, établissement de la justice sociale, instauration d’une vie démocratique stable et formation d’une armée nationale.

En 1954, le brillant et charismatique lieutenant-colonel Gamal Abdel Nasser devient le deuxième président de la jeune République égyptienne. Il succède à Naguib jugé trop proche des Frères musulmans.

Née en 1944 ou 1945, Souhair a une dizaine d’années quand souffle sur l’Egypte ce vent de renouveau et de liberté. Elle a perdu son père dans son jeune âge et a quitté sa ville natale de Mansoura pour Alexandrie à l’âge de 9 ans. Sous la direction de son beau-père, elle commence à danser dans les nightclubs (le terme de cabaret désigne des établissements de bas étage. Pour aller plus loin : Badia Masabni : la Civilisatrice) grecs où son style est remarqué par un public cosmopolite et conquis par les idées progressistes.

Continuer la lecture de « Souhair Zaki, la douce étoile du Caire »

The Perfect Candidate de Haifaa Al Mansour

Crédit photo :  Neue Visionen Filmverleih

Le slogan – que je trouve racoleur – de l’affiche : « En Arabie Saoudite, la politique reste une histoire d’hommes » laisse de côté 70% de l’essence de cette comédie qui m’a enchantée.

Dans une petite ville d’Arabie Saoudite, Maryam est médecin-chirurgienne. Les ambulances et les patients accèdent à l’hôpital où elle exerce par un chemin de terre, inondé suite à une rupture de canalisation. Maryam est brillante et passionnée, elle obéit en tous points au code qui régit sa vie professionnelle et sa vie privée. Car Maryam rêve de partir travailler dans l’hôpital d’une grande ville et, pour cela, elle s’applique à être « la candidate parfaite ».

Son rêve pourrait bien devenir réalité quand des postes sont proposés à Dubaï. Elle achète son billet pour présenter sa candidature, mais elle est refoulée à l’aéroport car son autorisation de voyager, signée par un tuteur mâle, n’a pas été demandée par voie informatique. Or, fatalité, son papa, fin joueur de oud, est parti avec son orchestre pour la tournée dont ils attendent l’autorisation depuis 20 ans.

L’un parti, l’autre reste et commence à agir selon ses règles, qui ne sont plus exactement celles de « la candidate parfaite ».

Continuer la lecture de « The Perfect Candidate de Haifaa Al Mansour »

Caramel de Nadine Labaki

Crédit photo : Bac Films

Sorti en 2007, Caramel, le film de Nadine Labaki repasse cet été sur France TV.

Layale dirige le salon de coiffure et d’esthétique « Si Belle » dont le B de l’enseigne ne tient plus que par un clou sur la devanture, dans une rue poussiéreuse et brûlée par le soleil à Beyrouth.

Elle emploie Rima, homosexuelle discrète, qui subit avec indifférence la cour appuyée, quoique charmante, que lui fait le livreur ; et Nisrine, qui va bientôt se marier et qui ne rend visite à sa belle-famille qu’en jupe longue et chemisier boutonné des poignets au cou.

Quant à Layale, sa vie est suspendue à un klaxon, celui de la voiture de l’homme marié avec lequel elle a une relation qu’elle tente de tout son cœur de rendre romantique, mais dont elle a honte.

Continuer la lecture de « Caramel de Nadine Labaki »