Gala, le pire

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Le gala, ou le spectacle de fin d’année, ou le plus récent et plus chic « rendu d’atelier » est l’occasion pour les élèves de présenter leur travail et de faire l’expérience de la scène et du public dans de bonnes conditions. J’ai bien écrit « pour les élèves. »

C’est également une circonstance propice pour créer des liens singuliers entre celles qui partagent le goût de la même discipline.

Ce n’est donc pas le moment opportun pour les professeur(e)s ou les membres de la troupe de s’approprier la scène pour s’y ébattre à longueur de numéros.

De même, s’il est légitime de profiter de cette occasion pour remplir les caisses, ces rentrées d’argent doivent se faire au bénéfice de tous les élèves et non seulement pour financer des projets à participation restreinte, pour ne pas dire personnels.

Le problème est que, parfois, la scène est monopolisée par quelques professeures en mal de représentations et que la récolte de fonds devient l’objectif premier de l’évènement qui se transforme en kermesse…Dès lors, l’accompagnement des élèves dans leur expérience scénique est laissé à l’abandon et chacune est sollicitée pour « la bonne cause » qui n’est pas la danse. Continuer la lecture de « Gala, le pire »

Gala, le meilleur

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Beaucoup d’école de danse proposent un gala de fin d’année. Pour la majorité des élèves, la représentation sur scène est l’aboutissement de leurs efforts. Elle peut aussi être un objectif concret qui motive quand le plaisir de danser s’amoindrit ou que les progrès se font attendre.

Plus pragmatiquement, le gala est l’occasion pour l’école de danse de remplir les caisses. Les sommes récoltées sont employées pour gratifier des professeurs, pour financer leurs stages, pour organiser des sorties ou pour acheter du matériel.

Je mentionne l’aspect financier de l’opération pour insister sur le fait que rien n’oblige les élèves à participer à ces galas. Le paiement du prix des cours rémunère l’enseignement reçu. La présence au gala n’est pas un dû. Je pense qu’il est malhonnête de se désintéresser de ceux et celles qui ne souhaitent pas monter sur les planches en fin d’année.

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Comment progresser régulièrement en danse orientale ?

Les cours, même plusieurs fois par semaine, apportent la nouveauté et l’intensité, mais le corps et l’esprit ne disposent pas de la durée nécessaire pour comprendre en détail le mouvement et pour le ressentir pleinement. Cette assimilation se fait par un travail régulier.

Il n’est pas nécessaire de diminuer la liberté naturelle du corps pour obtenir un beau mouvement en danse orientale. Au contraire, il faut utiliser cette liberté, saisir comment le corps s’organise autour du geste, et rendre cette organisation plus subtile afin qu’aucune étape ne manque.

Un mouvement abouti est un mouvement qui n’est ni une imitation, ni une interprétation mais la manifestation concrète d’une présence. Je ne vais pas vous mentir, c’est plutôt compliqué à atteindre, mais voici quelques pistes pour travailler un peu chaque jour et obtenir des résultats. 🙂

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Les préjugés sur la danse orientale : « Génétique »

"Une danse pratiquée par les femmes de toutes origines."
« Une danse pratiquée par les femmes de toutes origines. »

Je poursuis mon examen des idées reçues sur la danse orientale. J’ai expliqué que la danse orientale est difficile à comprendre, parce qu’elle est liée à un ordre symbolique qui valorise le pouvoir créateur  féminin, et l’union des humains et de la nature, notions inexistantes dans nos sociétés actuelles.

Un autre aspect de son histoire brouille la vision que nous avons de la danse orientale. Elle est l’héritière des rapports de forces issus de l’histoire coloniale.

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