« Convoquer des états de corps, éveiller des émotions. »
Certaines des photos qui illustrent les billets de ce blog ont été prises par des spectateurs qui me les ont données. Je les aime beaucoup parce qu’elles témoignent d’un moment où un regard a rencontré ma danse.
La danse pose la question de ce que nous donnons à voir. Je n’aime pas les photos de danse orientale qui sont en fait des photos posées. Je ressens très clairement que la danse est absente, et que la danseuse a voulu donner une image d’elle, et non de la danse.
Photographier la danse est un vrai défi. Il faut derrière l’objectif une personne qui maîtrise la technique photographique, et qui possède également la sensibilité nécessaire pour transformer en image l’âme du mouvement.
« Faire aimer au plus grand nombre une prestation de danse orientale dans un restaurant. »
La danse orientale apparaît en Europe à l’occasion des expositions universelles, puis dans les music-halls, où elle est souvent présentée à l’entracte, ou en fin de spectacle, dans de petits espaces à l’atmosphère intimiste qui lui sont réservés. La danse orientale dans les restaurants est un divertissement relativement récent.
A cela s’ajoute le fait qu’en Europe, la scène est l’espace réservé à la danse. Donc, les gens qui viennent dîner ne sont pas dans l’esprit d’assister à un spectacle artistique. Ils peuvent être fatigués, aspirer à se détendre autour de mets délicats, ou avoir le projet d’aborder à l’occasion de cette sortie un sujet important qui leur tient à cœur…
« L’improvisation et l’interaction avec le public ajoutent l’imprévisible et l’aléatoire à la représentation. Elles composent ainsi une œuvre éphémère et unique. »
Depuis des siècles, la danse orientale est une danse de divertissement. Dans les appartements des femmes, devant les cafés ou les maisons, plus tard dans les cabarets et dans les hôtels, pour les fêtes de familles ou les célébrations collectives, les danseuses sont engagées pour faire passer agréablement le temps.
Voici mes 4 bonnes raisons d’apprécier les danseuses orientales dans les restaurants.
J’ai débuté ma carrière dans les restaurants
Je vous ai raconté le souvenir magique que j’ai de la toute première fois où j’ai dansé dans un restaurant. Bien entendu, j’avais participé à des galas. Mais je n’avais jamais dansé dans ce contexte où le public est physiquement proche mais psychologiquement éloigné des codes esthétiques d’un spectacle de danse. Toutefois, j’ai rapidement découvert que danser dans un lieu qui n’est pas destiné à cela ouvre des possibilités d’enrichissements techniques et artistiques, à condition d’être à l’écoute. Techniquement, cela demande de s’adapter à l’espace, mais aussi d’inventer de nouveaux points de vue qui mettent en valeur la gestuelle. Artistiquement, l’attention favorable de certaines tables et l’indifférence d’autres, donne l’occasion de traverser différentes émotions et d’expérimenter spontanément le partage ou la distance. C’est pour être disponible à ces émotions contrastées que j’ai toujours improvisé. Communiquer avec les tables, qu’elles soient bienveillantes ou hostiles, est la clef pour que la prestation ne paraisse pas artificielle et sans âme.
Dès que j’ai commencé la danse orientale, j’ai cherché à faire des stages. D’abord, parce qu’être inscrite à tous les cours hebdomadaires de la ville ne me suffisait pas. J’avais envie de pratiquer toujours plus. Ensuite, parce que cela me permettait de découvrir plus rapidement de nouveaux enchaînements, de nouveaux styles et de nouveaux accessoires. A charge pour moi de m’entraîner à la maison, car les stages ne permettent pas de travailler en profondeur. Enfin, parce que les stages me donnaient l’occasion de découvrir d’autres professeurs. La danse orientale n’est pas une discipline académique et sa richesse réside – en partie – dans la diversité des personnalités qui l’enseignent.
Dans un précédent billet, je vous ai donné des astuces pourréussir votre stage de danse orientale.A présent, il s’agit de savoir où faire son stage de danse orientale.
« L’importance de prendre conscience de son centre. »
Cela fait longtemps que je veux vous parler du placement du corps en danse orientale, et notamment de l’importance de prendre conscience de son centre.
Par centre, je veux parler de la zone pelvienne, aussi appelée « petit bassin.» Il s’agit de la partie sous le nombril, située entre les hanches, au niveau des os iliaques, qui pointent –plus ou moins 😉 – à droite et à gauche, tout en bas du ventre. Cette zone accueille le foetus et supporte une grande partie du squelette.
Dans la suite des explications, je l’appelle le centre, pour plus de simplicité.