Cela pourrait être un défi. Trouver de petits objets ayant pour thème une danseuse orientale.
La petite danseuse de hula représente Hawaï sur les tableaux de bord et les appuis de fenêtres du monde entier. Il existe de nombreux modèles, dont certains sont sophistiqués. Quelle que soit sa couleur, la vue de cet objet fait sourire et amuse. De là sa nombreuse fratrie : fleurs, chats et même Pères Noël et leurs rennes, qui se dandinent, et nous emportent dans des rêveries vagues.
L’une des images attachées à la danseuse orientale est celle de courbes féminines qui forment des lignes sinueuses avec la souplesse du serpent. Il existe d’ailleurs un mouvement appelé « les bras serpent. »
Le serpent est lié à la Terre. Sa capacité à changer de peau en fait le symbole du cycle qui va de la mort à la renaissance. Nichant dans des endroits humides et/ou souterrains, il apporte aux hommes la sagesse des mystères enfouis. Sa capacité à se déplacer par la seule force des ondes de ses reptations en fait la représentation parfaite de l’énergie vitale à l’œuvre dans les entrailles de tout ce qui vit pour que jamais ne cesse le cycle des changements d’état. Le serpent est cette force qui demeure, dépassant la limite des formes différenciées des existences éphémères, qu’elles soient minérales, végétales ou animales.
De son côté, la danse orientale prend sa source dans des systèmes symboliques où elle rend manifeste l’énergie féminine. Cela ne s’arrête pas à la seule fertilité – qui est aussi un attribut de certaines divinités masculines.
« Faire aimer au plus grand nombre une prestation de danse orientale dans un restaurant. »
La danse orientale apparaît en Europe à l’occasion des expositions universelles, puis dans les music-halls, où elle est souvent présentée à l’entracte, ou en fin de spectacle, dans de petits espaces à l’atmosphère intimiste qui lui sont réservés. La danse orientale dans les restaurants est un divertissement relativement récent.
A cela s’ajoute le fait qu’en Europe, la scène est l’espace réservé à la danse. Donc, les gens qui viennent dîner ne sont pas dans l’esprit d’assister à un spectacle artistique. Ils peuvent être fatigués, aspirer à se détendre autour de mets délicats, ou avoir le projet d’aborder à l’occasion de cette sortie un sujet important qui leur tient à cœur…
« Bastet, incarnée parfois dans un corps de chatte, parfois dans celui d’une femme à tête de chat. »
J’ai deux amours 🙂 : la danse orientale et les chats. J’ai découvert grâce à mes lectures que ces deux passions sont beaucoup plus liées que je ne l’imaginais.
Dans l’Egypte antique, il y a Bastet, incarnée parfois dans un corps de chatte, parfois dans celui d’une femme à tête de chat. Fille de Rê, elle est la déesse de la joie, de la musique, de la chaleur, elle est maîtresse du foyer et protectrice des naissances. Des cérémonies lui sont consacrées durant la crue du Nil, indispensable à d’abondantes récoltes. Son culte est donc lié à la fertilité.
Dans sa forme primitive, Bastet est Sekhmet, déesse lionne envoyée sur terre par Rê pour détruire l’humanité qui conspire contre le pouvoir des dieux. Son nom signifie «la puissance.» Déesse guerrière et solaire, elle commande les maladies et la guérison. Cela fait d’elle la protectrice des médecins, tandis que les prêtres consacrés à son culte sont réputés pour leur science vétérinaire.
Si Bastet est la forme ‘domestique’ de Sekhmet, toutes deux sont les expressions d’une même énergie : celle de la Féminité qui préside à l’accroissement du monde en relation étroite avec les forces de l’univers.
« Quand l’innocence voit en nous la beauté, aucun mot ne suffit pour lui exprimer notre gratitude »
Le moineau dans la salle de bal
Nous l’oublions, mais notre passage sur cette terre est bref. Nous apparaissons dans le monde comme un moineau égaré entre dans la lumière d’une salle de bal. Et, à peine profitons-nous de cette lumière, qu’il est déjà temps pour nous de sortir.