La danse révèle le récit civilisationnel dans lequel elle est pratiquée. Ainsi, les danses autorisées et considérées comme « honnêtes »* en Occident, sont les danses où le corps en pénitence est redressé par sa quête de sens.
La danse en Occident est forcément celle d’un corps « sale », divisé, en quête d’âme.
L’Occident a savamment développé les gestuelles qui interdisent au corps de parler en décrétant qu’il est des gestes et des attitudes à proscrire et des critères constitutifs d’une beauté socialement établie à remplir.
De plus, la danse occidentale est celle de parties privilégiées du corps : la tête, le buste, les bras, les jambes et les pieds. Le danseur occidental est un « homme-squelette, ossature à mouvoir par les muscles et qui du sexe n’a rien à dire. »**
En Occident, c’est seulement dans le cadre de ses limites héritées de la doctrine chrétienne, que la danse est considérée comme esthétique et acceptable, en ce qu’elle ne conduit pas « à coller à la femme. »*
Continuer la lecture de « Danse orientale et Occident »