Plonger dans l’histoire de l’Egype antique, c’est embrasser trois millénaires au cours desquels se succèdent périodes de chaos et de stabilité, divisions et unifications du vaste territoire qui borde le Nil. De plus, les cosmogonies varient selon les dates et les lieux, elles se complètent, se copient, s’unissent.
Autant dire que cela demande aux indigènes des pâles monothéismes que nous sommes un esprit grand ouvert et un effort d’imagination soutenu.
En Mésopotamie, région entre les fleuves Tigre et Euphrate, principalement sur le territoire de l’actuel Irak, les femmes assument de hautes fonctions religieuses.
Les civilisations qui s’ajoutent et se succèdent sur ce territoire sont marquées par un haut degré de raffinement, qui se manifeste, notamment, par l’invention de l’écriture cunéiforme à Uruk en 3300 avant JC.
Les temples sont les demeures des dieux qui vivent sur terre. Les satisfaire est le destin de l’humanité. Les temples sont des centres économiques et administratifs. Des actes juridiques y sont rédigés et conservés, les surplus de la production agricole, améliorée par les nouvelles techniques d’irrigation, y sont conservés, comptabilisés, distribués, des animaux de rente y sont abattus, des étoffes y sont tissées, des prêts y sont accordés…
Toutes ces tâches emploient des hommes libres maîtrisant des savoir faire et des esclaves.
Aux membres des classes privilégiées les hautes fonctions religieuses qui permettent l’accès au saint des saints, le Naos, le lieu le plus reculé où vit le dieu. Lieu dont l’entrée est absolument interdite au commun des mortels.
Car au contraire des cultes monothéistes, les rituels ne sont pas publics. Ils se déroulent rien que pour les yeux des différentes catégories de prêtres qui officient dans l’intimité des dieux qu’ils réveillent, lavent, habillent, nourrissent et, parfois, réjouissent de leurs orgies.