« Bolero de Ravel, Danse orientale Sophia Sola » Découvre le projet

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La danse est un phénomène encadré par les groupes sociaux dans lesquels elle se développe et se transmet.

Chaque civilisation décide qui danse, comment on danse, où on danse, pourquoi on danse.

La détermination des parties du corps autorisées à danser génère la technique.

Or, la gestuelle appelée danse orientale fonde sa technique sur la mobilisation des petit et grand bassins, des hanches, de l’abdomen, du buste, du dos, des bras, des mains et des cheveux, beaucoup de ces parties du corps inconsciemment considérées comme impures par les autorités culturelles. Même si elles affirment le contraire.

Crédit photo : Sennahar

De plus, sont considérées comme artistiques les danses qui visent à unir l’âme au corps, lequel serait un instrument au service d’une quête, d’une histoire ou d’un concept.

Tandis que la danse orientale ne connaît pas cette séparation idéologique. Elle est la danse du corps féminin et la stylisation de son plaisir à exister. Il ne s’agit pas de s’extraire de la matérialité, mais d’en jouir.

Dès lors, son esthétique puissante n’est pas considérée comme le résultat d’un processus artistique conscient et individuel, mais comme l’expression d’idées vagues, telles l’exotisme, la séduction ou le passé.

Alors que je me résignais à une carrière dans l’événementiel de luxe, envisageais l’enseignement et me délectais de recherches historiques, un été, Rita Tataï, amie et costumière, eu cette idée : puisque les autorités s’abritent derrière leur méconnaissance de la danse orientale pour la rejeter loin de la création artistique contemporaine, pourquoi ne pas leur proposer un projet sur une musique qu’elles reconnaîtront comme leur ?

Une création dans leur univers pour montrer ce que peut la danse orientale.

Crédit photo : Sennahar

Franchement, je n’étais pas convaincue. J’avais croisé tant de visions étroites dans des esprits qui se proclamaient ouverts, que je n’y croyais plus.

Mais à force de recherches historiques, j’ai acquis la certitude que la danse orientale a toujours présenté les aspects les plus divers. Les plus raffinés ayant peut-être disparus en même temps que la culture des harems.

Alors, le projet du Bolero est devenu l’occasion de donner corps à ces recherches.

Ce court-métrage est une première version, imparfaite, mais qui a le mérite d’exister et de rendre visible un travail en cours.

La danse est présentée comme une cérémonie à laquelle participent les non danseurs. C’est un procédé qui relève de l’opération magique.

Cette scénographie inspirée des premiers cultes rappelle les origines pluri millénaires de la danse orientale.

Elle célèbre les forces de vie incarnées dans le corps féminin.

Ce travail nécessite une création lumière et des représentations publiques pour devenir un spectacle vivant. Une résidence d’artiste serait idéale. L’aboutissement serait de créer le Bolero avec un orchestre, ou dans un palais turc sur les rives du Bosphore.

Crédit photo : Sennahar

Le tournage du court-métrage a mobilisé des compétences professionnelles. Il a également bénéficié de l’aide précieuse de personnes qui ont gracieusement donné de leur temps et de leurs savoirs.

Si la levée de fonds dépasse le montant des frais engagés pour tourner le court-métrage, ces fonds seront affectés au développement du projet (création lumière, location de salle, communication, création de capes pour les spectateurs…) pour qu’il accède à des représentations publiques.

Les dépenses liées au tournage du court-métrage sont les suivantes :

Vidéo et montage : 2.500,00€

Filmer et monter des scènes de danse est un exercice singulier et difficile. Pour un projet aussi original, le nombre des heures de montage a été considérable.

Costumes : 2.400,00€

Le costume de la danseuse, ainsi que les capes, sont entièrement créés et réalisés en France dans l’atelier strasbourgeois La Colombe création en respect des normes sociales et protectrices françaises. Les tissus sont fabriqués en Europe.

Déplacements pour la création costumes : 520€

Tout ne peut être réalisé par visioconférence. Arrive le moment où la relation directe est indispensable.

Catering sur le tournage : 130€

Le tournage s’est déroulé durant plus de 8 heures et a mobilisé 17 personnes.

Formalités de dépôt de l’oeuvre : 85€

Le court-métrage « Bolero de Ravel – Danse orientale Sophia Sola » est protégé par les droits d’auteur.

Une culotte pour la danse orientale*

Crédit photo : souffledantan.com

S’il y a bien une chose à laquelle tu ne souhaites pas penser alors que tu es sur scène, c’est ta culotte. Il faut qu’elle soit invisible et parfaitement oubliable.

Invisible, parce que les costumes de danse orientale sont souvent en mousseline et généreusement fendus le long des jambes.

S’ils sont ajustés, il est aussi important de porter une culotte sans coutures afin d’éviter les marques, qui apparaîtront à chaque mouvement.

Voici quelques pistes marquées du sceau de l’expérience pour t’aider à trouver le sous-vêtement qui sera ton meilleur ami 😉

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Iznogoud, la version très décalée de Jaafar le Barmécide

René Goscinny est un homme du siècle passé. Il combinait avec délectation les avers et les revers des mots, et créait avec aisance des univers où une solide érudition se pare de décalages géniaux. En conséquence, ses scenarii tutoient souvent un surréalisme franchement joyeux, qui met en lumière les ressorts de la nature humaine.

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« La Belle et la meute » de Kaouther Ben Hania

Jusqu’au 31 mai 2024 , France2 propose en streaming le splendide film de Kaouther Ben Hania. Nul paiement ou abonnement nécessaire. Il suffit de s’inscrire pour accéder à une oeuvre qui se classe nettement aux côtés des références que sont « Les Accusés », « Thelma et Louise », et le plus récent « Promising young woman ».

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