Parvana, de Nora Twomey

Crédit photo : Le Pacte

La beauté est un levier pour attirer nos esprits sur le chemin de l’idéal. Parvana est servi par des techniques graphiques qui nous entraînent au-delà des apparences sordides de la vie d’une petite fille en Afghanistan, à la découverte des achèvements intimes que permettent l’esprit et le courage, quels que soient les périls à affronter.

Parvana est la fille cadette de parents érudits. Son papa a perdu sa jambe durant la guerre contre l’URSS. Professeur sans poste, il est réduit à offrir ses services d’écrivain public au marché. A l’occasion, il propose également à la vente quelques beaux objets, vestiges d’une époque où la famille connaissait le confort. Continuer la lecture de « Parvana, de Nora Twomey »

Comment choisir son voile de danse orientale ?

Crédit photo : Patrice Bucher

Pour moi, le voile est l’accessoire le plus intime de la danse orientale. Voiles d’Ishtar, voile d’Isis, voile de Tanit que Salammbô dérobe des mains de son amant, le Féminin se dévoile et se masque tour à tour dans les plis du voile.

Accessoire qui n’est pas soi et qui rend sensibles nos émotions, le voile doit être choisi avec grand soin ; je dirais même avec amour. Il faut aimer son voile comme l’atout qui l’emporte sur toutes nos imperfections. Or, j’ai observé trop de danseuses qui jettent, manipulent, dirigent leur voile, mais ne dansent pas avec. Je reconnais volontiers que c’est un accessoire qui cache bien sa difficulté derrière sa simplicité.

« Les bons outils font les bons ouvriers » Pour que le voile ne devienne pas un chiffon qui meuble l’espace mais dont on se débarrasse avec soulagement, voici comment le bien choisir. Continuer la lecture de « Comment choisir son voile de danse orientale ? »

Danse orientale, danse de fertilité ?

Crédit photo : Patrice Bucher

Etrange gestuelle cette danse orientale. Cela fait bientôt deux siècles que le public l’a découverte à l’occasion des expositions universelles qui se tenaient dans les grandes villes européennes.

Depuis, elle hante les imaginaires du monde sans que, finalement, nul ne la connaisse totalement.

Parfois identitaire, parfois vulgaire, parfois commerciale, parfois élégante, parfois sublime, parfois folklorique, parfois sincère, parfois sans âme, elle a autant de visages et de vérités qu’il y a de femmes qui dansent.

Certains affirment qu’elle est née en Egypte antique pour célébrer les cultes des déesses qui veillaient à la fertilité du monde. Mais la fertilité n’est-elle pas une fantaisie inventée pour célébrer la sexualité subordonnée aux codes qui ordonnent la reproduction des êtres et des relations de pouvoir ? Continuer la lecture de « Danse orientale, danse de fertilité ? »

Tajine végétarien aux olives vertes

Le mot ‘tajine’ désigne tout à la fois un plat et une préparation culinaire originaire du Maroc. D’un point de vue étymologique, le mot ‘tajine’ et le mot ‘tian’ qui désigne un plat provençal auraient la même racine.

Le tajine est un ragoût cuit à l’étouffée. Ses ingrédients varient selon les saisons et les envies de celui ou celle qui le prépare.

Je partage avec vous la délicieuse recette de ma Maman. Sensible aux problèmes environnementaux et éthiques que pose la consommation de viande, elle utilise du seitan* et le résultat est savoureux.

Il vous faut  pour 4 personnes :

3 oignons

4 gousses d’ail

1 citron biologique lavé et coupé en grosses tranches

200g d’olives vertes (dénoyautées ou pas)

500g de seitan

1 cuillère à soupe de ras-el-hanout (plus si vous aimez les épices)

1 cuillère à soupe de coriandre en poudre

1 cuillère à café de curcuma

2 cuillères à soupe d’huile d’olive

Sel et poivre à votre convenance Continuer la lecture de « Tajine végétarien aux olives vertes »

Naïma Akef, comme l’éclair

Crédit photo : Inconnu

J’ai découvert Naïma Akef dans une vidéo qui, aujourd’hui, a été retirée en raison d’une réclamation fondée sur les droits d’auteurs. C’est une perte pour la danse orientale car c’est dans cette vidéo que son style moderne et vif argent était le plus mis en valeur. Ses mouvements étaient rapides, petits et délicats, avec des enchaînements nouveaux mêlés à sa maîtrise des attitudes plus conventionnelles. Elle dansait en pantalon ce qui convenait parfaitement à sa silhouette.

La carrière de Naïma aurait pu finir dans les loges du Casino Badia, où ses camarades danseuses lui ont tendu une embuscade pour lui flanquer une correction afin de lui passer le goût d’être la favorite de Badia. Naïma rappelait peut-être à Badia Masabni ses débuts à Beyrouth, sur la scène du nightclub de Madame Jeannette, où elle avait conquis le cœur de l’audience chic en dansant et chantant. En effet, Naïma est l’une des seules danseuses à savoir également chanter et elle triomphe à chaque apparition.

Badia est une femme d’affaires, elle connaît la valeur de Naïma, mais elle sait aussi qu’un nightclub ne vit pas sur le talent d’une seule artiste, aussi douée soit-elle. Elle licencie Naïma après que celle-ci se soit sortie des griffes des jalouses…à la force des poings 😛

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