Le court-métrage a été tourné en novembre 2023. Cet automne-là, il pleuvait depuis plus d’un mois. Les sols étaient détrempés. Ces conditions rendaient impossible la réalisation des scènes extérieures.
J’ai réécrit le prélude, j’ai transformé de force les premières scènes afin de pouvoir les adapter en intérieur.
Or, le mardi 14 novembre, nuit durant laquelle étaient planifiées les séquences au jardin, il ne plut pas. Ce fut sans doute la plus claire nuit du mois. Nous travaillâmes sous les grands arbres et dans les allées.
Aujourd’hui, comme un écho à ce petit miracle s’ajoutent les dons des contributeurs, qui permettent de couvrir entièrement les frais engagés pour le tournage.
En effet, après que la levée de fonds en ligne ait été close, des contributions sont parvenues à l’association porteuse du projet.
Si bien que l’objectif de la levée de fonds est atteint.
Le geste de chacun des contributeurs m’oblige.
Il m’oblige à poursuivre mon travail pour trouver les quelques rares traces laissées par la culture évanouie des harems, celle-là où s’est abritée une des formes de la danse orientale.
Il m’oblige à engager le meilleur de moi-même pour que cette forme de la danse orientale prenne enfin sa place sur la scène contemporaine.
Sans doute, le court-métrage « Bolero de Ravel, Danse orientale Sophia Sola » est une première étape vers la naissance d’une oeuvre plus aboutie, qui, pour la première fois, tienne la danse orientale pour un processus de création individuel.
C’est là ma vision.
Certainement, il y aura des échecs et d’arides moments de découragement. Si l’entreprise était facile, cela se saurait.
Mais désormais, le geste de chacun des contributeurs me soutient et me relève, quand je suis seule face au doute, à l’indifférence ou au rejet.