Le jour où j’ai failli participer à un festival international de danse orientale…

'...présenter son travail aux professionnels et au public.'
‘…présenter son travail aux professionnels et au public.’

 

A force de surfer sur le net et de voir des vidéos de gagnantes de concours, forcément, je me pose la question : est-ce que j’en tente un ?

A priori, le grand mérite de la danse orientale est de n’exclure aucune femme, quelle que soit sa morphologie, son âge, son origine… De plus, la compétition n’est pas dans l’esprit de la danse orientale, puisqu’à l’origine, elle est une danse de célébration et d’interprétation plus que de technique. Alors, je me demande à quoi peut rimer un concours où un jury va appliquer des critères et des jugements, aussi objectifs soient-ils, pour évaluer l’expression du ressenti des danseuses… Mystère…

D’un autre côté, depuis le début du 20ème siècle, la danse orientale s’est adaptée aux codes de la scène occidentale, et le concours est une occasion de présenter son travail à des professionnels et au public. Pouvoir danser sur scène devant une large audience est rare, et les concours sont justement les occasions rêvées pour beaucoup de danseuses. Profitant de ces rêves, certains organisateurs n’hésitent pas exiger que les candidates soient inscrites aux stages proposés dans le cadre du festival qui accueille le concours. Je trouve cela très moyen d’oublier d’où on vient, de ne plus se rappeler le temps où, coincée entre la glace de l’entrée et la porte de la cuisine, on travaillait avec acharnement, après avoir enfermé le chat qui s’obstinait à traverser majestueusement la diagonale qu’on répétait et répétait encore….Enfin bref, je mets de côté les concours qui affichent ce critère 🙁 .

'...je travaille tous les jours...'
‘…je travaille tous les jours…’

Après plusieurs semaines de recherches et de réflexion, je me décide à participer à un concours à l’étranger. Je travaille tous les jours et, deux mois avant la clôture des inscriptions, je suis devant mon écran à tenter d’envoyer un formulaire rempli consciencieusement. Je lance mon inscription et j’obtiens un message d’erreur. Je recommence deux fois, toujours le même message. Bon. Je retourne aux conditions de participation et je m’aperçois qu’il est possible de s’inscrire par courrier. Parfait. J’imprime le formulaire et je le poste en recommandé avec accusé de réception à l’international. Toute contente, je me plonge dans internet, je réserve un hôtel et fais une demande d’envoi de dépliants touristiques à l’office du tourisme. Mais – cadeau de mon ange gardien – je ne réserve pas encore d’avion…

Un mois passe, je reçois l’accusé de réception, mais je n’ai aucune nouvelle de la part des organisateurs. Finalement, je me décide à leur téléphoner.

D’abord, on m’indique que je suis inconnue au bataillon, avant de se souvenir de mon courrier dont on a accusé réception. Puis, on m’annonce que, non, ce n’est pas possible de s’inscrire par courrier et que donc ma demande n’est pas prise en compte. Devant ma surprise entre ce qu’annonce le règlement et ce qu’on me dit, on me répond que de toute façon il y a trop de participantes, et que les inscriptions sont terminées avant la date limite… Enfin, on me demande : ‘Vous aviez réservé un hôtel ?’ J’ai envie de répondre : ‘A ton avis, Chérie, j’avais prévu de dormir sous un abri bus ?’ 😉 Mais sonnée, je dis : ‘Oui.’ 🙁 Alors, on me propose de me rappeler si une place se libère. Inutile de dire que je ne suis jamais rappelée.

Heureusement que la réservation de l’hôtel permet l’annulation jusqu’à la veille de l’arrivée ! Pour l’instant, en danse orientale, les concours, je m’abstiens : trop risqué 😉 !