* Article non sponsorisé
Dans sa première acceptation, cette expression désigne le déduit après la guerre et, par association, la femme.
La seconde, et moderne, acceptation qualifie le délassement après un travail harassant.
C’est ce second sens que je me propose d’illustrer.
Un esprit créatif court sans cesse la campagne. D’abord parce qu’il est habité par une quête qui le dépasse. Ensuite, parce que les métiers de la création paient rarement bien. Dès lors, il faut sans répit développer des stratégies pour faire s’unir l’émotion esthétique et les goûts du marché.
Cela étant, son endurance, aussi solide soit-elle, a besoin de temps creux. Voici quelques objets qui les produisent et, par là, permettent de se détendre un peu.
Des senteurs dans ton repère
Prendre soin de son univers olfactif est important. Pour ma part, mes souvenirs les plus précieux sont majoritairement ceux d’odeurs, d’éclairages ou de sensations.
Si tu aimes parfumer ton repère, les très délicates fragrances de bleu kelsch pourraient te plaire.
La gamme est inspirée par l’Alsace.
Il se trouve des alliances inédites et brillantes, comme celle du géranium et du poivre noir, que j’apprécie beaucoup. D’inspiration plus attendue, mais d’exécution très chic, le « Voyage au pays du Sapin » qui embaume mon bureau.
Finesse, puissance et stabilité procurent une ambiance de longue durée.
Les senteurs adoptent différentes présentations : vaporisateurs, bâtonnets de rotin et leur flacon, bougies, objets en céramique.
Ces senteurs sont composées de matières premières bio sourcées, d’huiles essentielles et d’huiles végétales biologiques. Elles sont sans huile minérale (issues des hydrocarbures), sans paraben et sans colorant, et elles respectent les animaux. Les bougies sont en soja sans OGM.
Parfaites pour ton moral, protectrices de ta santé, respectueuses de la planète et des animaux.
De la lumière dans tes cheveux
J’aime le rituel de la préparation, de la pose et du lavage du henné. Je le pratique deux ou trois fois par an.
Le henné est un arbuste qui serait apparu en Mésopotamie. Ce sont ses feuilles qui possèdent un actif colorant utilisé en cosmétique depuis l’Antiquité.
Il y a henné et henné. Beaucoup de produits proposent, certes, une base de henné, mais à laquelle s’ajoutent de nombreuses autres matières tinctoriales nocives pour la santé.
C’est pourquoi, il est préférable d’acheter son henné dans les magasins biologiques et de s’attacher à la lecture de la composition, plus qu’à l’emballage.
Le Henné de Shiraz, que j’emploie depuis longtemps, contient du henné, de l’indigo, du jujubier et du brou de noix.
Il donne une belle lumière aux cheveux, les gaine et les fortifie. Il améliore réellement leur douceur et leur volume.
Je te conseille de laisser poser au moins trois heures, les cheveux relevés, enroulés dans un linge peu épais, pour qu’il n’absorbe pas les actifs colorants, que tu peux fixer avec de petites épingles à chapeau.
Au moment du lavage, retire le linge une fois dans la douche. En effet, le henné, quand il pose, forme des petits grains qui se détachent et s’éparpillent.
Il faut compter deux shampoings, de préférence avec un shampoing solide, qui produit de la mousse, pour bien enlever la totalité du henné.
Le séchage génère cette odeur suave de feuilles écrasées que j’adore.
Des épices dans ton mug
L’eau représente, grosso modo, 55 % du corps féminin. Le cerveau en contient 76 %, ce qui met en lumière combien s’hydrater au fil de la journée est essentiel.
Pour toutes celles qui apprécient les boissons chaudes à n’importe quel moment du jour et du soir, la gamme bio Conseils propose un grand choix à base d’ingrédients provenant de l’agriculture biologique et, au moins, un composant issu de l’agriculture française.
Leur réconfortante infusion de Noël, qui mélange rooibos, cannelle, mélisse, clou de girofle et vanille est idéale pour réchauffer tes heures.
De l’histoire des idées politiques dans ta BD
Au scenario, Xavier Dorison, au dessin Felix Delep, pour une série d’exception dont le troisième tome vient de sortir en novembre 2022.
Les auteurs sont partis du glaçant épilogue du roman de Georges Orwell « La Ferme des animaux » qui met en lumière les mécanismes qui conduisent un peuple à se soumettre à un gouvernement autoritaire et liberticide, sans aucun espoir d’en sortir.
Dans Le Château des animaux, Dorison et Delep relèvent le défi sur le mode « Et si … »
Et si, un Gandhi était apparu dans le monde décrit par Orwell ? Que ce serait-il passé ? Quels enchaînements auraient pu fonctionner dans la psyché humaine ? Quelles forces seraient nées ? Quels équilibres auraient été trouvés, petit à petit, sur le chemin conduisant à la renaissance d’une véritable démocratie ?
Voilà pour la finalité de l’oeuvre, dont l’esthétique est irréprochable, et le récit fondé en science et en raison. Les personnages sont denses, terriblement attachants, tous ont une personnalité cohérente. Ils s’incarnent dans des animaux de ferme et des champs, ce qui donne à l’histoire une dimension intemporelle et universelle.
Il s’agit d’une œuvre littéraire, et il convient de la découvrir dans l’ordre des tomes, qui correspondent chacun à une saison (au sens climatique du terme) qui symbolise l’état de maturité de l’idée de liberté dans l’âme des exploités.
Sans doute une de mes lectures favorites des dix dernières années.
Des amours dans ton écran
Sorti sur les écrans en novembre 2003, le film de Richard Curtis est un succès critique et commercial.
Cela 20 ans que la suite est annoncée, mais il est probable qu’elle n’aura pas lieu. Le film est trop parfaitement accompli pour supporter le moindre ajout.
A l’ affiche, un casting de rêve : Hugh Grant, Colin Firth, Liam Neeson, Emma Thompson, Bill Nighy, Laura Linney, Alan Rickman, Keira Knightley, Rowan Atkinson (Mister Bean), lequel nous offre une scène d’emballage cadeau anthologique.
A la vérité, quasiment toutes les scènes de ce film sont anthologiques.
Parti du constat que, lors de l’attaque des tours jumelles du World Trade Center, les condamnés auraient tous pris la peine de téléphoner un dernier message d’amour à un ou une aimé(e), Curtis affirme que « l’amour en fait est partout. »
Une fois cette affirmation un chouïa gnagnan posée, il la développe avec beaucoup d’humour et une grande lucidité. En effet : tout dépend de ce que nous appelons amour…
Si les deux « beaux gosses » du casting, incarnés par Hugh Grant et Colin Firth, remplissent les cases de l’histoire romantique qui a du panache, les autres vivent ce que leurs attachements leur commandent là où leurs aspirations les conduisent ou les enferment.
Une mention spéciale à Emma Thompson pour la scène illustrée par la chanson de Joni Mitchell « Both sides now », et à Laura Linney qui plante magnifiquement une sœur en charge de son frère atteint de maladie mentale.
20 ans après, Curtis me surprend encore par l’authenticité des scènes qu’il a filmées à partir d’un présupposé qui pouvait être casse-gueule. Sans compter l’humour anglais qui n’a pas pris une ride. Vivre sans Amour est jouable. Vivre sans humour est sans aucun doute mortel.