Lorsque Céline me signale qu’une marque organise un casting autour de la danse, je lui promets que je vais me pencher sur la question. Quand je consulte l’adresse qu’elle m’a donnée, c’est pour constater que je n’ai plus que quelques jours pour envoyer ma vidéo. Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir mettre sur cette minute qui m’est accordée ?
Je mets de côté la prestation classique, que je sens hors sujet, mais je ne sais absolument pas d’où me vient l’idée de danser dans mon salon sur la chanson ‘Ya Mustapha !’ Je choisis la version de George Abdo, extrait du CD ‘The Joy of Belly Dancing’, et cela m’amuse beaucoup de danser comme une ado restée seule à la maison 😉 . Côté tenue, j’opte pour une robe toute simple, en vichy rose. C’est après coup que je me suis aperçue de la cohérence de la démarche, puisque le vichy est le tissu qui symbolise les années 60, et que ‘Ya Mustapha !’, avec ses paroles en trois langues différentes, est dédié à la vie cosmopolite du Caire dans les années 50/60.
Je poste la vidéo deux heures avant la fin du casting. Et je reçois un coup de fil dans l’heure me demandant de préciser mes mensurations, et d’envoyer un portait et une photo en pied. Le lendemain soir, j’ai la confirmation que je suis sélectionnée. Je dois vraiment avoir l’air idiot en l’entendant, parce que je n’y croyais pas du tout.
Le plan de rêve !!! C’est vraiment fun à faire. Tout est pris en charge. Je n’ai qu’à me laisser porter ! En plus, j’hérite d’horaires supers : la régie vient me chercher à 11 heures. Je peux flâner dans les rues de Paris la veille, manger dans un petit resto d’habitués, profiter de ma chambre d’hôtel à la déco industrielle, et passer un coup de fil à Céline pour la remercier (quand même !) Le lendemain, découverte de l’envers du décor. C’est sans doute ce qui m’a le plus plu : regarder le travail des techniciens et de l’équipe de production.
Tous et toutes sont rassemblés autour d’un projet dont ils maîtrisent les grandes lignes. Mais leur talent principal consiste à faire en sorte que toutes les idées qui vont naître au cours du processus de création soient testées. Ce n’est pas une mince affaire de répondre au pied levé à l’inspiration d’un producteur, d’un éclairagiste, d’un metteur en scène….Et puis, je découvre des métiers, comme celui de styliste culinaire.
Je suis encore, toujours 😉 , prise en main. Maquillée, habillée. L’assistante de production veille en permanence à ce que je n’ai ni soif, ni faim. Je reste sans voix face à sa disponibilité et son dynamisme. C’est le choix de mon haut qui cause un peu de soucis aux costumières. Elles s’en sortent comme des reines, et me voilà fin prête pour m’amuser devant la [grosse] caméra ! En fait de délire, mon partenaire et moi nous amusons tellement bien qu’il ne faut qu’une seule prise. J’en aurais bien fait quinze, mais bon…. Je suis déjà ravie d’avoir pu me faire ces souvenirs. Ils sont légers comme des bulles de champagnes, suspendus au-dessus du quotidien, et eux, ils n’exploseront jamais !