
Lady Mary Wortley Montagu séjourne en Orient pour des raisons de santé. Elle accède aux appartements des femmes, et partage leur vie quotidienne derrière les moucharabiehs. Ses témoignages dénotent une sensibilité subtile, qui lui permet de saisir la profondeur et la sensualité de la danse orientale. En 1717, elle décrit ainsi le travail de la danseuse :
« [la danse locale était] très différente de ce que j’avais vu avant. Rien ne pouvait être plus habile ou à même de provoquer certaines idées, les mélodies si douces, les mouvements si langoureux, accompagnés par des pauses et des yeux mi-clos, se laissant tomber en arrière et puis se redressant d’une façon si habile que je suis très certaine que le plus indifférent et le plus inflexible des prudes sur terre n’aurait pu les regarder sans penser à quelque chose dont on ne peut parler. »
Pour aller plus loin : The complete letters of Lady Mary Wortley Montagu, vol.1