Broder de paillettes et de perles ton soutien-gorge de danse orientale

Soutiens-gorge brodés à la main

Depuis que j’ai rencontré ma costumière, Rita Tataï, je brode les soutiens-gorge et les ceintures de mes costumes.

Ce sont des moments de grandes satisfactions.

D’abord, parce que le résultat est incomparable.

Ensuite, parce que ces longues heures de concentration minutieuse sont l’occasion de se retirer du monde.

Au rythme délicat des aiguillées, travail et raffinement s’imposent.

Si tu es décidée à t’offrir une pièce de luxe, sache que cela te prendra a minima entre 50 et 70 heures de travail.

Idéalement, il faut une costumière. Et non une couturière. Elle taille le soutien-gorge sur mesure. Puis, elle procède à son entoilage. Cela fait déjà deux épaisseurs qui apportent de la structure. A cela s’ajoute un tissu à motifs, souvent un brocart.

Afin d’éviter l’effet « tâches », il est habile de considérer les motifs comme un mouvement à suivre. Il ne s’agit pas de tapisserie : l’objectif n’est pas de rendre visible un dessin, mais de créer une pièce d’exception qui fasse rêver.

CP : Faon Photography – Costume Rita Tataï

La broderie des paillettes finie, la costumière pose la doublure et les élastiques externes qui maintiennent la pièce sur la peau de la danseuses « au cheveu près ».

Doublure d’un modèle créé par Rita Tataï

Comme les costumières sont des personnes rares, il faut parfois faire avec les moyens du bord.

Dans ce cas, le choix du soutien-gorge qui est le support de la broderie est fondamental.

Il faut un soutien-gorge couleur chair à ta taille. Si tu hésites entre deux tailles, choisis la plus grande. La broderie génère une certaine rigidité. Donc, pour ne pas créer un effet « carapace », évite les bonnets à coques.

Privilégie la qualité du tissu qui doit être épais, et en double épaisseur au niveau des bonnets. Les élastiques doivent tous être recouverts de tissu, car il ne faut jamais broder l’élastique même pour conserver une souplesse d’ajustement.

Trouver une aiguille dont le chas est suffisamment fin pour passer dans toutes les perles rocailles est un défi. Une fois que tu l’as trouvée, conserve la précieusement, et ne t’en sers jamais pour d’autres tâches, comme défaire des points. Tu risques de la casser.

Les aiguilles spécialement conçues pour enfiler les perles possèdent la finesse nécessaire. Malheureusement, elles se cassent souvent.

Le fil adapté est un fil courant de polyester que j’utilise en double. Je le monte en longue aiguillée, et je fais des nœuds d’arrêt à intervalles réguliers. Ainsi, si un fil vient à se rompre, je ne perds qu’un segment de l’aiguillée.

Pour éviter l’effet « cuirasse monochrome » il est approprié de choisir une teinte et d’alterner les styles, les tailles et les formes de paillettes.

A la variété des paillettes répond la diversité des perles rocailles.

Pour sortir des ornements convenus, des pierres et des breloques peuvent être ajoutées aléatoirement. Tu peux récupérer ces dernières sur d’anciens bijoux.

Varier les matériaux dans le cadre d’une teinte

Dans mon article « Comment broder les paillettes et les perles ?» je présente les différentes façon de broder.

Ma préférence reste à la forme une paillette/une perle « en écailles. » Les paillettes se superposent pour couvrir densément le tissu, de telle sorte que, même tordu, il demeure invisible.

Le petit plaisir est de peser ton soutien-gorge avant et après … où comment quelques grammes deviennent quelques centaines de grammes … Le poids de l’Amour du Beau.

Un modèle créé par Rita Tataï