Que vas-tu trouver dans mon cours de danse orientale ?

Crédit photo : TOMA Studio

L’enseignement de la danse orientale varie beaucoup selon le professeur. Cette diversité enrichit la discipline.

A chaque rentrée, les studios offrent des cours d’essai. Je te conseille d’en profiter, et d’essayer plusieurs cours avant de t’inscrire à celui qui te convient le mieux.

Si tu te sens indécise, tu peux trouver quelques éléments pour clarifier tes attentes dans mes articles « 7 Astuces pour BIEN commencer la danse orientale » et « Choisir ton cours de danse orientale. »

Quant à moi, voici ce que je peux dire sur ce que tu vas trouver dans mon cours de danse orientale, en plus de quelques délicieuses surprises . . .

Une solide technique ancrée dans la connaissance de l’Histoire

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L’enseignement de la danse orientale exige que les mouvements et les enchaînements soient expliqués avec netteté.

Ainsi, il convient d’indiquer avec précision la partie du corps à l’origine du geste, les zones éventuellement mobilisées, l’intensité et la direction du mouvement.

Mais ce qui lui apporte grâce et profondeur, c’est d’en connaître l’esprit.

En effet, les Hommes inventent des techniques aux fins de satisfaire leurs besoins matériels et d’apaiser les forces psychiques qui les dominent.

De là, je conclus qu’une technique n’est jamais objective. Elle poursuit un but, et témoigne des désirs auxquels elle répond dans la civilisation où elle est inventée puis transmise.

La danse orientale incarne une quête féminine depuis l’antiquité des temps. Sacralisée ou condamnée, c’est elle qui est contenue dans les procédés de la discipline.

Connaître l’histoire de cette quête ajoute le plaisir de donner du sens à l’accomplissement physique.

La singularité parmi les singulières

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Des recherches scientifiques semblent établir que les zones cérébrales de la récompense et du bien-être sont stimulées par l’esthétique artistique et les situations de coopération.

Tandis que les contextes de compétition activent les zones du dégoût et de la douleur.

La science fonde ce que certains philosophes ont établi depuis le passé des âges.

L’esprit de compétition est une stylisation de celui de meurtre. Son but est moins l’accomplissement de soi que la domination des autres.

Il a colonisé toutes les sphères de la vie quotidienne. Dans l’inconscient, il génère le dégoût de soi et le mal être, car le psychisme humain est durablement altéré par cette oukase permanente.

A l’opposé, la danse orientale vise à l’épanouissement personnel.

Il s’agit de développer une esthétique totale, alliant corps et esprit. La chose est difficile. Il faut dépasser les héritages, les faux désirs, et s’affranchir des jugements.

La joie ressentie lors des apprentissages permet d’être patiente et de porter un nouveau regard sur soi. Pas à pas, le corps devient habité par la quête d’élégance qui remplace les injonctions extérieures et commerciales.

La danse orientale vise à faire éclore la singularité de chacune protégée par le collectif.

Car l’Art se fiche d’être le meilleur selon des critères de performance imposés, qui ne sont rien à la puissance émotionnelle. Il s’agit de chercher, et parfois de trouver, l’unique façon d’être de chacune.

Raffinement et simplicité

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Le raffinement se définit comme une exigence de recherche et de subtilité. Il caractérise les plaisirs supérieurs, et le respect de soi, car il favorise le bien-être par l’harmonie qu’il procure.

Le raffinement est le fait de donner une forme subtile à ce qui est rudimentaire sans l’assortir de chichis. Il est indissociable de la simplicité.

Raffinement et simplicité sont les ennemis jurés de la civilisation de l’explicite qu’est la société de marché.

Cette dernière nous enjoint de faire commerce de tout, notamment de notre corps et de nos sentiments. Tout doit être affiché, tel un exosquelette qui attesterait la réalité de notre existence.

La danse orientale est le contre-pied absolu de cette exploitation des penchants exhibitionnistes.

Les efforts de la danseuse sont tournés vers l’intime et non vers l’effet. Elle développe autour se son axe une gestuelle qui la satisfait. Regarde qui regarde, aime qui aime, grogne qui grogne …

Il ne s’agit pas de promettre, de défier ou de plaire, mais de prendre plaisir et d’exister totalement grâce à la maîtrise d’une esthétique épanouissante.