Fesses, cambrure et danse orientale

Crédit photo : Pierre Marcel

Cela ne t’a pas échappé : à l’approche de la saison estivale, les magazines féminins se remplissent d’articles aux sujets plutôt lestes. Cette année, j’apporte ma pierre à ce léger édifice et je vais te parler de fesses et de cambrure, outils de la danse orientale s’il en est.

Je consulte mon « Manuel détaillé des mécanismes de l’anatomie » (acheté au rayon enfants 😛 ) pour découvrir que le nom savant des fesses est « la région glutéale »…moins glamour. Elle est composée de plusieurs grands muscles …et d’une couche de graisse (Hé oui! 😉 ) La majeure partie des fesses est constituée par le muscle grand glutéal auquel on doit la forme arrondie des fesses. Sous ce muscle se trouvent le moyen glutéal et le petit glutéal.

Bien, passons aux choses sérieuses. Tu as dû noter que la mode est aux postérieurs généreux. Cela pourrait inciter à entamer une cure intensive de cacahuètes et de glaces. Mais pas si vite …

Cambrure plus que volume

Des scientifiques se sont penchés sur cette attirance pour les fessiers rebondis et ils ont établi que ce n’est pas le volume qui est séduisant mais le degrés de la cambrure sur lequel se déploie ledit volume.

Cette cambrure est un mécanisme de protection de la colonne vertébrale et de l’équilibre des déplacements pour la femme enceinte. Dès lors, la séduction d’une cambrure à 45° vient du fait qu’elle est la promesse d’une partenaire en bonne santé, capable de subvenir aux nécessités de l’existence. L’amour des messieurs pour les belles fesses est donc rationnellement fondé, il s’agit d’ « une logique cohérente d’adaptation »*

Crédit photo : Pierre Marcel

13 cm

Forcément, la question qui te taraude est de savoir comment mesurer ton degrés de cambrure 😉 Puisque cela ne figure pas dans notre dossier médical, je suis partie à la recherche de cette information capitale sur internet. Je n’ai rien trouvé de probant : il semble que ce secret soit bien gardé.

Pour trouver un début de réponse, il faut prendre les chemins de traverse et consulter les exigences de recrutement du « Crazy Horse ». Au sein de ce temple de la cambrure féminine et de la lumière fondé en 1951 par Alain Bernardin, il est exigé que la distance entre le nombril et le pubis soit de 13 cm. 13 cm qui pourraient bien être la marque de la cambrure parfaite.

Placement en S et douceur

Au-delà du critère, toujours restrictif, des centimètres, il y a le travail du placement en S de la danse orientale pour travailler à la fois la cambrure mais aussi le port de buste.

Sans oublier que, si les fesses attachent si fort les regards, c’est peut-être que leur courbe exprime la douceur à laquelle nous aspirons. Douceur qui est un des éléments constitutifs fondamentaux de la danse orientale.

* David Buss, professeur de psychologie